Mais quelle est alors la meilleure façon de procéder ? Afin d’obtenir une réponse à cette question, il est important d’examiner les raisons invoquées par les communautés elles-mêmes pour justifier la poursuite des MGF. Des entretiens de recherche révèlent les motifs suivants :
la culture et la tradition, des raisons d’ordre social comme la possibilité de se marier, des avantages perçus pour la santé, la pression des ancien·nes, la régulation du désir sexuel des femmes, et certaines répercussions comme l’aliénation au sein de la communauté et de son réseau de référence.
Malgré l’adoption de la loi, la pratique se poursuit toujours 24 ans plus tard. Et c’est précisément la raison pour laquelle Enabel veut réellement comprendre pourquoi ces arguments sont invoqués et pourquoi ils sont jugés suffisamment importants pour perpétuer les MGF. En collaboration avec le gouvernement et les citoyen·nes de la région du Centre-Est, nous entendons trouver des solutions durables.
À cette fin, nous travaillons en partenariat avec des instituts de recherche au Burkina Faso et en Belgique. L’Université de Liège, l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, l’Université de Gand et l’Institut Supérieur des Sciences de la Population de Ouagadougou s’associent pour réaliser une vaste étude socioanthropologique.Les premiers résultats sont attendus au printemps 2021 et seront progressivement affinés.