L’engagement social des jeunes revêt de nombreuses formes visibles, comme le fait de protester lors d’une manifestation ou d’être bénévole dans une organisation. Mais des actions moins visibles peuvent elles aussi témoigner de leur engagement. Le végétarisme, l’achat de vêtements de seconde main, le bannissement des emballages plastiques, etc. pour n’en citer que quelques-unes.
Sien (NL) nous raconte ainsi les petits choix conscients posés dans sa vie quotidienne pour mener une vie plus durable et sociale. Ou encore Lou (FR) s’efforce, dans son mouvement de jeunesse, de transmettre, de façon non dogmatique, des valeurs écologiques et féministes aux enfants qu’elle encadre. Aux yeux des jeunes, ces initiatives individuelles constituent aussi de précieuses formes d’engagement.
Traditionnellement, il existe une distinction entre des engagements « formels » pris via des organisations et des engagements « informels » pris en dehors des structures existantes.
Le rapport d’étude distingue, du moins formel au plus formel, 5 formes d’engagement, à savoir : Faire des choix de vie conscients, Faire porter sa voix, Se lancer dans des initiatives ou actions personnelles, S'impliquer dans une organisation et Être membre d'une organisation.
Pour les jeunes, l’engagement ne se résume donc pas à « faire partie d’une association ». Pour beaucoup, s’engager, c’est être porteur de valeurs au niveau individuel et faire le choix de les partager autour de soi. Au sein d’une organisation ou en dehors, cela a peu d’importance à leurs yeux. Dans notre série de podcasts, Raihanna (NL) nous parle de son adhésion à la Belgian Youth Against Racism et de la manière dont elle a personnellement organisé à Anvers une manifestation contre la prise de pouvoir par les talibans en Afghanistan en 2021.
L’engagement volontaire des jeunes puise ses racines dans des évènements qui les touchent personnellement. Il s’agit bien souvent d’une réaction impulsive ou émotionnelle à des évènements concrets de leur quotidien, de l’actualité, au sein de leur famille et de leurs groupes d’ami·es.
Élisabeth (FR) nous parle ainsi de sa déception lorsqu’elle s’est rendu compte que 5 % seulement des artistes cité·es dans le manuel de son cours de sculpture étaient des femmes. L’engagement des jeunes ne trouve dès lors pas son origine dans de grandes questions éthiques et philosophiques, alors même que celles-ci constituent effectivement leur cadre de réflexion sur notre société.