Sans entretien, les routes – souvent des pistes en terre – se dégradent, sous l'effet des pluies intenses, de la végétation envahissante et des mauvaises habitudes des usagers. Elles deviennent impraticables en quelques mois.
L'impact d’une réhabilitation sur l’économie agricole rurale ne peut être pérennisé que via l’entretien du réseau routier sur le long terme.
Pour l'heure, les maîtres d’ouvrages provinciaux n’ont ni la capacité technique, ni la capacité financière pour assurer l’entretien de leur réseau. Les programmes de désenclavement de la coopération belgo-congolaise contribuent donc directement à l’entretien du réseau routier, tout en développant les capacités et en renforçant les maîtres d’ouvrages, pour qu’ils assument ce rôle au terme des programmes. Pérenniser l’entretien reste l’enjeu principal. Au niveau national, les premiers pas ont été franchis avec la création du Fonds National d’Entretien Routier (FONER), qui génère des recettes de plus de 100 millions d’euros par an via la taxation du carburant.
La gestion technique et financière du Fonds, dans le contexte de décentralisation très récent, n'est pas encore optimale. Le Fonds pourrait couvrir une grande partie des dépenses liées à l’entretien du réseau qui compte près de 150.000 km de routes et de pistes à travers le pays.