La République Démocratique du Congo est un pays immense avec d'énormes défis logistiques. De grandes parties du pays sont dépourvues d'infrastructures de base telles que les routes, l'approvisionnement en eau potable et l'électricité. L'accessibilité difficile de certaines régions ne facilite pas la mise en place de ces infrastructures. Seuls 2 % de la population rurale ont accès à l'électricité, et cela ne va pas s'améliorer rapidement car l'électrification du pays est extrêmement lente.
De plus, 75 % de la population n'a pas accès à l'eau potable, et ce dans un pays qui dispose d'un immense potentiel de ressources en eau. Le pays est classé 46e sur 54 pays d'Afrique en termes d'accès à l'eau potable.
Dans un pays où sévissent de nombreuses épidémies telle qu'Ebola, le cholera et la Covid-19, il est essentiel d'améliorer la distribution d'eau potable.
C'est dans ce contexte qu'Enabel, à travers son programme eau, vise à assurer l'accès à l'eau potable pour 600 000 personnes dans trois provinces différentes.
Mais sans électricité, il n'y a pas d'eau potable...
Dans les provinces du Kasaï oriental et du Maniema, où l'approvisionnement en électricité est également problématique, Enabel travaille en partenariat avec les autorités locales pour fournir de l'eau potable à quelque 480 000 personnes en utilisant l'énergie photovoltaïque.
Pour pomper l’eau potable du sous-sol vers les châteaux d’eau, il faut de l'énergie. Comme les réseaux électriques sont pratiquement inexistants et que les générateurs coûtent cher en carburant, l'agence a décidé de se tourner vers l'énergie solaire.
Des parcs solaires d’une puissance de 44 kWc fournissent, durant la journée, l’énergie nécessaire pour amener l’eau jusqu’aux châteaux d’eau. Le dispositif est sans batterie, le réservoir assurant un rôle de stockage d’énergie, mais il demeure hybride avec, en secours, un groupe électrogène pour les périodes de forte consommation et/ou de manque d’ensoleillement.